TY - JOUR 
A1 - Gauthier Blasi, Laura
T1 - L'écriture du chaos, l'écriture de la résistance ou quand la parole schizophone donne seule un sens à l'absurdité du monde
Y1 - 2020
SN - 2517-8210
UR - http://hdl.handle.net/11268/9505
AB - Dans cet article, nous allons étudier la manière dont les
écrivains haïtiens, principalement Frankétienne et Gary Victor, écrivains du chaos, conçoivent le travail d’écriture ainsi que la responsabilité de l’écrivain dans et pour son lieu. En Haïti, l’écrivain prend la plume lorsque, en observant son lieu, l’état actuel de son pays d’un point de vue politique et social, il constate un décalage profond entre les espoirs nés de la première république noire de 1804 et le présent. Mû par le
sentiment de l’absurde, l’écrivain part en quête de sens. Comprendre le non-sens demande un point de vue particulier : la pensée schizoïde.
Toujours structurée par les dynamiques bossales et créoles qui persistent depuis le temps de l’esclavage, la pensée 
 aïtienne est duale, schizoïde.
L’écrivain est alors lui aussi schizo, mais il s’agit d’une schizophonie : une pensée lucide dans la folie capable de renverser les ordres textuels, de retravailler les imaginaires forgés par plusieurs siècles de domination afin de chercher et retrouver l’humanité perdue.

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LA - fre
ER -